Description: Claude Joseph Rouget de Lisle Lettre autographe signée Lettre autographe signée, Choisy-le-Roi, 16 décembre 1826. Rare lettre de l'auteur du Chant de guerre pour l'armée du Rhin (La Marseillaise) quelques mois après sa sortie de prison. Avant de replacer cette lettre dans son contexte, il convient de revenir en arrière avec une lettre de Béranger adressée à Rouget de Lisle le 21 juin 1826 alors que le chansonnier revient sur la détention du poète : « […] Je vous écris donc à Sainte-Pélagie. Je n'ai plus à vous faire de protestations de dévouement. J'entre donc en matière sur-le-champ. Quelle dette a causé votre détention ? est-elle considérable ? Répondez-moi positivement. […] Mais enfin dites-moi d'abord si vous croyez que des démarches auprès du créancier pourraient quelque chose. J'en ferai s'il le faut. […] J'ai une recommandation à vous faire : ne rougissez pas d'être détenu pour dettes. C'est à la nation tout entière à rougir des malheurs qui n'ont cessé d'accabler l'auteur de la Marseillaise. […] » (Correspondance de Béranger, Tome 1, CXXXVII). Deux jours plus tard, il envoie une autre missive : « Tranquillisez-vous, mon cher prisonnier ; je m'occupe activement de votre affaire, et j'espère bien qu'avant deux jours vous serez libre. […] » Béranger, toujours prêt à aider les plus démunis (voir notre touchante lettre de Pierre-Jean de Béranger adressée à Augustine-Malvina Blanchecotte) tiendra parole. Alors que Rouget de Lisle est libéré de la prison de Saint-Pélagie, son retour à Choisy-le-Roi ne fait qu'aggraver ses soucis pécuniaires. Une nouvelle fois, Béranger lui sera d'un secours des plus précieux en s'occupant de la vente de recueils de la musique de Rouget de Lisle. Le 14 décembre 1826, Béranger fait appel au colonel Bracq et fait le compte des exemplaires de la musique de Rouget de Lisle qu'il lui a confiés, et rappelle que « […] l'auteur de la Marseillaise meurt de faim, qu'il ne sait plus où donner de la tête, et qu'en lui rendant la liberté, je ne lui ai rendu que la faculté de mourir au coin d'une borne au lieu de mourir en prison. Je suis pauvre et vous êtes riche ; faites moi donc parvenir 200F que vous recouvrerez comme vous pourrez sur les personnes à qui vous avez distribué les dix exemplaires de son recueil, et vous aurez l'honneur d'une bonne action, car ces 200F pourront l'aider à attendre quelque chose du ciel. Hâtez vous je vous prie. » Nous arrivons à notre lettre rédigée deux jours plus tard. Rouget de Lisle s'occupe de la vente d'un de ces exemplaires en mentionnant Béranger qui le délivrera contre le billet. Il continue sur cette affaire qui, une nouvelle fois, ne semble pas tourner comme il le souhaite : « […] Vous ne me dites mot de votre billet dont le projet nous fut signifié il y a quelques jours. Voilà nos signature compromises. Vous sentez que les choses ne peuvent rester ainsi. Il devient instant que mon ami et moi, nous sachions à quoi en tenir sur cet effet, le fond que nous devons faire sur les deux autres, et vous m'obligerez de m'en instruire. […] » À sa mort le 26 juin 1836, le romancier et poète Joseph Poisle Desgranges fera le triste rapprochement suivant : « C'est le 26 juin 1826 que Rouget de Lisle sortit de prison ; ce fut le 26 juin 1836 qu'il sortit de la vie. Puisse-t-il jouir dans un monde meilleur d'une liberté plus grande que celle qu'il rencontra sur la terre ! » Choisy-le-Roy, 16 xbre Veuillez, monsieur, envoyer, le billet ci-joint à son adresse, et l'on remettra au porteur l'exemplaire en question. Il faudrait envoyer à 11h et laisser la lettre si Mr Béranger n'y est pas. Alors en repassant le lendemain, on trouvera l'exemplaire. Vous ne me dites mot de votre billet dont le projet nous fut signifié il y a quelques jours. Voilà nos signature compromises. Vous sentez que les choses ne peuvent rester ainsi. Il devient instant que mon ami et moi, nous sachions à quoi en tenir sur cet effet, le fond que nous devons faire sur les deux autres, et vous m'obligerez de m'en instruire. Recevez mes salutations. Rouget de LisleClaude Joseph Rouget de LisleCaractéristiquesTypeLettre autographe signée (L.A.S.)LieuChoisy-le-Roi, FranceDate16 décembre 1826Nombre de pages1LangueFrançais Références biographiques Claude Joseph Rouget dit de Lisle, souvent appelé Rouget de l'Isle, est un officier français du génie militaire, poète et auteur dramatique. Il est l'auteur de La Marseillaise et d'autres hymnes moins connus tels que l'Hymne Dithyrambique sur la conjuration de Robespierre et la Révolution du 9 Thermidor (1794) et Vive le Roi ! (1814). Plus d'informations sur Claude Joseph Rouget de Lisle : Wikipédia Authenticité Il s'agit d'une lettre authentique. Nos lettres sont accompagnées d'une fiche descriptive comprenant une retranscription. Les factures et les fiches que nous délivrons tiennent lieu de certificat de garantie.Livraison France Livraison gratuite Transporteur privé sur demande International Lettre recommandée : 15 € Paiement Carte bancaire, PayPal, virement bancaire ou chèque.SHILTONSON Lettres autographes & documents historiques
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Sous-type: Autographe sur papier
Epoque: XIXe siècle
Thème: Affaires
Type: Autographe, Dédicace
Nombre de pages: 1